Concerts 2018
Mardi 17 avril 2018 - After ... selon Yvonne !
19 Avril 2018
Rédigé par Le Bureau du Bonheur et publié depuis
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Les Bonheuriens ont du talent et pas seulement vocal. Pour Yvonne, c'est le plaisir des mots et de la rime.
Voici, en 98 (!!!) vers spontanés, son témoignage sur ce week-end d'amitié et de partage.
Merci Yvonne
Les deux chorales, par Yvonne
Deux chorales se firent les yeux doux
Aller en un pays lointain
Ce n’était pas un projet fou
Si vous veniez en Beaufortain ?
« Pauvre Evogic, que vas-tu faire ?
quitteras-tu l’Occitanie ?
oublieras-tu tes frères et ta terre ?
Par quel appel es-tu Saisie ?
Là-haut, l’herbe n’a pas Verdi
Et l’on y tombe en amusie »
Les Gignacois, dans un contagieux délire,
L’air inquiet, se plurent à dire
« Hélas ! que c’est terrible, il pleut,
mon frère aura-t-il ce qu’il veut,
bon souper, bon gîte, et le reste,
aucune rencontre funeste ? »
Ce discours ébranla le cœur
De nos imprudents voyageurs.
Mais le désir de voir et une humeur parfaite
L’emportèrent enfin. « Voilà, ne pleurez point
Trois jours au plus rendront notre âme satisfaite
Et nous reviendrons vous conter de point en point.
Quiconque ne voit guère
A dire aussi n’a guère. »
C’était un vendredi
Et pas loin de midi
On vit arriver un car
Aguerri aux bécarres.
« Bienvenue sur nos terres
Et que l’amitié fasse chair
Faisons fi des ravins
Et place au beaufort et au vin. »
Il fallut une promenade digestive !
Même si la rencontre s’avérait festive
Pour honorer l’invitation
D’un concert restait la mission
Et donc la répétition.
Une église baroque
Etait là en voisine
Certes, ce n’était pas la Chapelle Sixtine
Mais elle fut Ad Hoc.
Les corps, transportés de Gignac,
Attendaient, impatients, le bivouac.
Ils le trouvèrent au Calgary
Avec un ptit goût de revenez-y.
Aux flancs de neige encore blancs
D’aucuns préférèrent le plaisant agrément
Des jonquilles et des primevères.
D’Arêches ou de Villard, ils firent affaire.
Voilà nos gens rejoints.
De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines ?
Cela valut bien un refrain.
Sur ces terres étrangères, ils y furent heureux.
C’est qu’un fromage légendaire
Etait des plus savoureux
Et les liens chaleureux.
On y échangea le moelleux de la tartiflette
Contre la dentelle des oreillettes
Et Jean-Jacques les rebaptisa montagnettes.
Toujours le soleil les prit sous son aile.
On les laissa
A la chapelle
Jouer aux menestrels.
On jubila.
L’humeur ne fut point chagrine.
Un petit coup de framboisine
Déroba la une aux clarines.
On oublia même Catherine et Pierre-Line.
On échangea
A en perdre haleine
Force faridondaines.
On apprécia
De Jean-Louis les mélodies
De Pascal les psalmodies
De Lucile non pas l’Agnus Dei
Mais un vibrant Kyrié
Du père Daniel l'Homélie
Et toute l’amitié.
On s’hydrata
A la soupe de Françoise
L’ambiance se fit patoise.
Rien d’indigeste
Du Calgary à partager les restes
Quand les cœurs et les chants sont lestes.
Les voix chantèrent en s’aimant
Les voix chantèrent en serment.
Choristes enchantés, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines
De l’amour et de l’amitié.
A se retrouver, point de peine.
En Occitanie, il fut proposé.
Et tous les montagnards de s’emballer.
Il se raconta à Gignac
Que le voyage avait été paradisiaque.
Soyez-vous les uns aux autres
Un monde toujours beau
Et par les chants qui sont les vôtres
Faites en un Eldorado.
Yvonne Doix
Au nom du Bonheur est dans le Chant, et de toute cette amitié partagée lors de votre mémorable passage parmi nous.
13 /14/ 15 / avril 2018.
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